Le lancer de poids de mer

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Le lancer de poids de mer

Discipline qui nous a été importé par les Anglais dans les années 50. Actuellement très peu d’adeptes pratiquent le lancer de poids de mer, qui demande beaucoup de pratique et de bons conseils techniques, fournis par un lanceur aguerri.

Aujourd’hui énormément de pêcheurs prennent conscience des possibilités qu’apportent le lancer de poids de mer en action de pêche, aussi bien dans la distance, la protection des appâts ou la diversification des montages.

Il y a quelques années ce sport gardait une connotation d’élitisme, créant une barrière pour les débutants, ne les incitant pas à s’exécuter face aux compétiteurs confirmés.

Combien de pêcheurs annoncent des distances réalisées sur l’eau, mais ils se retrouvent souvent, devant la triste réalité, quand on mesure leurs jets avec précision par exemple sur un terrain ou une piste balisée. Nous sommes tous passés par-là, il n’y a pas de honte à avoir, mais quelles satisfactions de pouvoir progresser de quelques dizaines de mètres en l’espace de quelques heures d’entraînements.

Le matériel

On démarre souvent cette discipline avec son matériel de pêche, canne à deux ou trois brins, avec un moulinet fixe. Puis par la suite on se lance avec une réelle canne de casting, jumelée avec un moulinet tournant quand le virus nous prend.

https://www.sunset-fishing.com/categorie-produit/surf-casting/cannes-surfcasting-sunset/

ttt.PNG

Le lancer à la belge

La distance :

Dans la gestuelle le rayon d’action de la canne est d’environ de 100 à 135 degrés. C’est une amplitude faible qui ne permet pas de charger correctement n’importe quelle canne. La puissance du Blank ne s’exprime qu’en partie. La vitesse du plomb sera limitée.

Il y a une incidence directe sur la distance, il est difficile de dépasser la fourchette des 70 à 130 mètres avec appâts pour la plupart des pêcheurs. Quand le poisson se trouve à plus de 100m, ce style de lancer a atteint ses limites : il ne reste plus qu’à se rabattre sur la première zone pour viser les espèces qui évoluent à faible distance.

Type de montage :

Qui dit lancer, dit bannière (longueur comprise entre l’anneau de tête et le plomb). Ce qu’il faut savoir : plus la bannière est courte plus la canne se charge vite, plus elle est longue, plus elle mettra du temps. Nous verrons dans les prochains types de lancer de poids de mer, toutes les subtilités pour jouer entre longueur de bannière et poids de la plombée.

Dans ce style de lancer la bannière sera d’environ 1/3 de la longueur de la canne (environ 1.5M).

Les montages de cette longueur, vont servir dans une majorité de cas, mais pas dans tous. Ils sont restrictifs pour la prospection (bannière trop courte), ou pour la recherche en distance avec de grandes empiles.

La prospection se fait sur toutes les distances, la longueur des empiles donne une bonne idée sur les variétés de poissons présents, offrant la possibilité de réagir en utilisant le montage adéquat qui permettra d’optimiser la partie de pêche.

Protection des appâts :

Le lancer à la belge et le plus destructeur pour les esches.

En effet, la faible amplitude de la gestuelle oblige le lanceur qui veut réaliser des distances correctes, à charger la canne très rapidement, ce qui a pour influence de gifler l’appât et de le comprimer sur l’hameçon. D’où une présentation peu naturelle.

Pourquoi ? Tout simplement le lancer par-dessus la tête, n’a quasiment pas de progressivité dans la gestuelle. Comparé aux autres techniques, plus douces, qui ont une amplitude de plus du double, permettant t un chargement du Blank très progressif et une protection accrue des appâts.

Une alternative pour compenser la protection des appâts est d’utiliser une canne parabolique ou semi parabolique en plombant au-dessus du poids d’optimisation.

Conclusion :

La majorité des pêcheurs utilisent cette technique car elle est instinctive. Dans la plupart des cas ils pratiquent un lancer hybride entre celui au-dessus de la tête et le plomb posé.

Les résultats en découlent. Il y a des pêcheurs qui prennent souvent du poisson, et d’autres qui essaient d’en pendre !!!

Rien n’est plus énervant de pêcher en concours, à côté d’un concurrent qui n’arrête pas de sortir du poisson et pas vous ! De là, se remettre en question est une bonne chose, et comprendre pourquoi ?

Quelques petits conseils techniques :

Positionnement des pieds est perpendiculaire à la mer.

posi pieds.PNG

Direction du regard et tiré/poussé avec transfert du poids du corps.

La parabole doit être de 45° pour optimiser les distances.

regard.PNGLe blocage « net » de la canne, est primordiale pour pouvoir restituer toute la compression du Blank.

blocage.PNG

Je vous présenterais dans un prochain article le plomb posé, qui est la suite logique de l’apprentissage.

Bon entrainement à tous, à bientôt.