La clé du succès.

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S’être préparé : La clé du succès

Les mots d’un article d’Emmanuel LAUBU m’ont marqué : « oublier sa préparation c’est se préparer à être oublié ». Cette phrase résume à elle seule l’importante de la préparation en Surfcasting. La clé du succès, trop souvent sous-estimée, elle est pourtant la clé de la réussite de vos sessions. 

À travers ces quelques lignes, je souhaite aborder avec vous ma conception de la préparation. Partager avec vous ma façon de faire. Partager avec vous mon expérience. 

Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte dans notre discipline. La météo, la marée, la luminosité, le matériel, les montages, les appâts, les distances, les hauteurs d’eau, les espèces, etc… Autant de facteurs qui peuvent être déroutants pour l’initié comme pour le confirmé. 

J’ai tenté de lister ci-dessous, sous forme de questions, les bases d’une préparation d’avant session. Ces questions, c’est celles que vous devez vous poser pour mettre le maximum de chances de votre côté.

Où vais-je pécher ?

Question simple au premier abord, beaucoup plus compliquée quand on s’y penche. Votre approche ne sera pas la même selon que la plage soit plate ou à forte déclinaison. Votre positionnement sur la plage ne sera pas le même si elle comporte des trous, des roches ou de la végétation sous-marine. 

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La première chose à faire, si vous ne connaissez pas bien votre lieu de pêche, est d’utiliser les outils informatiques tel que Google Earth. Les zones d’eau claire traduisent des hauteurs d’eau faible, celles plus foncées des hauteurs d’eau importantes. Une zone foncée au milieu d’une zone claire peut être due par une déclinaison subite (un trou), par des roches ou de la végétation. Cette première étape vous donne un premier aperçu de votre zone de pêche.

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La deuxième étape, si vous le pouvez, apporte un avantage certain : approfondir sa connaissance sur le terrain. Profitez d’une marée basse pour avoir une vision claire de la zone. En méditerranée, à la belle saison, équipez-vous d’un masque et d’un tuba. Repérez toutes les anormalités de votre espace de jeu. Même sur une plage plate, vous trouverez des zones ou le sable est ondulé, trahissant une zone de passage pour les poissons. En un mot : Ouvrez l’œil !

Une fois toute cette mission rudement menée, il vous reste à faire votre choix en fonction de votre feeling … Alors, où allez-vous pêcher ? Clin d'œil

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Quelle espèce puis-je rencontrer ? 

En tirant le trait, mais pour bien imager le propos, partir pêcher la sériole lorsque l’on habite à Dunkerque ou chercher le flet sur la côte bleue peut s’avérer compliqué.

Il est primordial d’être renseigné sur les espèces qui peuvent mordre à votre hameçon. Toute votre stratégie amont en découle. Les montages, les appâts, et toute la façon de pêcher sera différente selon les espèces présentes.  

Quelle espèce je souhaite viser ? 

Partez avec un objectif. Fixez-vous une, deux ou trois espèces à attraper. C’est en fonction de ces choix que vous adapterez tout votre matériel. 

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Quels montages préparer ?

Les montages sont nombreux du fait qu’il existe plusieurs variantes par espèce de poisson. C’est bien souvent source de mélange pour les pêcheurs. Par expérience, on se rend compte au fil des années que nous simplifions au maximum nos montages. Nous accordons beaucoup plus d’importance au détail, à la propreté de l’ensemble. 

J’aurais tendance à vous conseiller de sélectionner deux montages différents par espèce de poissons visée.

Astuce : je vous conseille de préparer des empiles supplémentaires en amont. Une dizaine enroulée sur un plioir. En cas de casse ou de vrillage d’une empile, vous serez en mesure de réagir rapidement. 

Quels appâts emmener ? 

Toujours dicté par votre choix d’espèce à viser, vos appâts devront être adaptés. Pour sélectionner des beaux poissons tels que des gros bars ou des congres, privilégiez de la sardine, du maquereau, de l’encornet ou des chipirons. Pour des poissons tels que le flet, la dorade ou le marbré, préférez des appâts plus fragiles comme les vers.

Attention cependant à ne pas diversifier ses appâts à outrance. Si c’est le cas, vous risquez de vous perdre et de ne plus savoir quel appât mettre au bout de votre hameçon.

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De quelle canne ai-je besoin ? 

Le marché des cannes de Surfcasting est vaste. De nombreuses cannes sont disponibles et on peut dissocier plusieurs catégories : les cannes power, les cannes hybride et les cannes « beach ». Il est difficilement concevable d’aller pêcher le congre avec une canne Beach et inversement, d’aller pêcher des poissons de bordure avec une canne extrêmement rigide. 

Adaptez votre canne aux espèces visées, votre pêche en sera nettement améliorée : plus confortable et plus plaisante. 

Conseil matériel : La nouvelle canne RS compétition de chez Sunset est équipée de deux scions : un scion power et un scion hybride. Elle vous permet de vous adapter à votre situation de pêche facilement, en amenant sur place qu’une seule canne ! Un réel avantage. 

 

Dans la catégorie des cannes beach, très souples permettant de pêcher essentiellement sur les bordures, je vous conseille la canne Paloma beach. Les sensations d’un poisson au bout de cette canne sont extraordinaires !

https://www.sunset-fishing.com/boutique/surf-casting/cannes-surfcasting-sunset/emmanchements-beach-ledgering/sunset-paloma-beach-2-0/

Quels plombs prendre ?

En fonction de l’état de la mer et du substrat que vous avez en face de vous, il est important d’adapter sa plombée. Vous trouverez des plombs de formes multiples et de grammages différents, à ne plus savoir quoi choisir ! Un conseil : restez dans la simplicité, synonyme bien souvent d’efficacité.

Type de plomb

Trois plombs constituent la base de votre arsenal : le plomb missile, le plomb portugais et le plomb grappin. Le premier s’utilise généralement par mer calme il dérive facilement et permet de prospecter une zone large. Le second dérive beaucoup plus doucement, sa surface d’accroche avec le sol étant plus imposante. En dernier recours, par mer très agitée, les grappins pourront vous être bien utiles. Attention néanmoins à avoir un diamètre de fil suffisant sur le moulinet pour ne pas casser en remontant. 

Au niveau des grammages : 100, 150 et 180 grammes vous permettrons de répondre à quasi toutes les situations. 

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Checker son petit matériel 

Ne pas être pris au dépourvu une fois sur place. Faites-vous une liste de votre matériel et vérifiez avant de partir que tout est là ! Oublier sa lampe frontale pour une pêche nocturne rend les choses beaucoup plus compliquées !

Exemple de liste : aiguilles, ciseaux ou coupe ongle, dégorgeoir, chiffon, frontale et starlight si pêche de nuit, hameçons de rechange…

Habillez-vous chaudement !

C’est surement le point le plus important ! Avoir froid ou avoir trop chaud peut complétement vous ruiner votre session. Ne négligez jamais votre matériel vestimentaire. En hiver, une bonne combinaison étanche, un bonnet, un cache cout et des grosses chaussettes seront des impératifs. Moi-même j’utilise régulièrement une cagoule et des chaussettes de ski ! 

L’été, tee-shirt et short seront de sortis. En chaussures, pour ne pas me bruler avec le sable chaud, j’utilise des petites espadrilles adaptées pour aller dans l’eau. N’oubliez pas la crème solaire, et de nuit, sur certaines plages, l’anti-moustique ! Casquette et lunettes sont également des impératifs dans ces conditions. 

 

Astuce : les lunettes polarisantes peuvent vous donner l’avantage. Il m’est déjà arrivé lors d’une compétition de voir les poissons dans les 10 premiers mètres avec mes lunettes et de pouvoir saisir cette opportunité. Sans lunette, je ne les aurais jamais vu à cause des reflets du soleil sur l’eau !  

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J’espère que cet article vous aura permis de prendre pleinement conscience de l’importance d’une bonne préparation d’avant cession. Toutes ces questions forment la base de cette préparation. Bien évidemment, vous pouvez la compléter pour la rendre plus pertinente à votre niveau.

À bientôt au bord de l’eau,

Corentin G.