Le lancer de poids de mer.
Le surfcasting :
Terme Anglo-saxon, qui signifie lancer dans la vague. Rien que dans la définition, nous pouvons voir les similitudes avec le premier article.
En surfcasting, le but n’est pas de lancer loin ou près, mais de lancer là où il faut. Pour cela la connaissance de la faune marine, de la flore selon les régions, des marées quand il y en a, du relief sous-marin, des techniques utilisées, sont des paramètres incontournables.
Comme le savent tous les pêcheurs, l’humeur du poisson peut être variable selon les conditions rencontrées. Cela nécessite un panel de solutions pour résoudre les aléas des facteurs présents, qui permet d’optimiser les résultats de pêche.
Lancer loin n’est pas un gage de réussite à chaque fois, mais permet de sortir son épingle du jeu quand il le faut. En surfcasting ce qui prime avant tout, c’est la connaissance du milieu halieutique, qui vous permet de placer votre appât là où il le faut, que ce soit à 15 ou 150 mètres.
La compétition en surfcasting est le meilleur apprentissage. Être confronté à des situations que vous n’avez pas en loisirs, vous oblige sans cesse à rechercher le moyen de pouvoir faire le plus de résultats.
En effet vous ne choisissez pas votre lieu de pêche, ni un emplacement précis, ni les conditions météo, ni les coefficients de marée, ni la durée. Ce fameux tirage au sort peut vous faire tomber sur un endroit idyllique ou sur la pire galère. Il y a donc une vraie part de chance, mais toute relative, car les meilleurs pêcheurs arrivent très souvent à se placer là où les autres échouent.
Pourquoi ?
Tout simplement grâce à leurs connaissances du milieu marin, qui leur permettent de réagir et de pouvoir cibler après recherche, une ou plusieurs options qui vont optimiser leurs actions suivants les paramètres rencontrés.
En compétition, nous pouvons êtres confrontés à différents styles de pêche, comme : la recherche, car vous êtes face à une plage que vous ne connaissez pas, à une nouvelle région, à des conditions météo très particulières.
Aussi votre choix sera de déterminer vos options de pêcher à la calée, à la dérive, en surface pour viser telle ou telle espèce. Il n’y a que votre observation et votre niveau de culture halieutique, qui vous permettra de prendre rapidement les bonnes décisions car le temps est limité.
L’attente, peut être payante quand vous êtes sûr de vous et de votre technique utilisée quand il n’y a pas d’autres solutions, mais moins rentable que la recherche dans la majorité des situations. La rapidité, qui est un moyen de faire un maximum de prises en un minimum de temps. Parfois le poisson est en abondance, et il faut faire très vite, car les autres concurrents ont les mêmes conditions. La différence se fera pour ceux qui auront la meilleure préparation, et la meilleure organisation.
Le surfcasting est une discipline des plus complète, et aussi à mon avis, la plus difficile de nos jours. Cela demande une multitude de connaissances dans divers domaines. Il y a 20 ans on se posait beaucoup moins de questions, le poisson se trouvait en nombre sur nos côtes, pas besoin d’être bon lanceur ou bon technicien, on rentrait à la maison avec de multiples prises.
Aujourd’hui ce n’est pas le cas, la raréfaction de la vie aquatique, due à la pêche professionnelle intensive, filets dérivants ou chalutage, la pollution, la surproduction etc…, obligent les pêcheurs de ce début de siècle, à acquérir de nouvelles techniques modernes, comme le lancer, des montages beaucoup plus performants, et une très bonne connaissance halieutique. Mais rassurez-vous, pêcheurs, il y a encore de bons moments à passer au bord de l’eau.
Le plomb posé ou Sud-africain
Sur cette vidéo, j’ai volontairement mis un mouvement de base pour les débutants. Il est évident que l’on peut augmenter l’amplitude et la vitesse d’exécution, mais ce seras plus compliquer a réaliser pour le néophyte.
Originaire d’Afrique, il est la suite logique de l’apprentissage, car il permet d’atteindre de très grandes distances. De plus, une fois bien maîtrisé, il est aussi la base du pendulaire. En Afrique ont utilise de grandes cannes puissantes avec des appâts lourds.
La nécessité de maîtriser une technique qui charge correctement un Blank puissant, pour la projection d’esches comme vifs ou gros morceau de poisson.
Les techniques de pêche à longue distance sont actuellement primordiales, car elles conditionnent beaucoup de paramètres, tels que : recherche du poisson, montages, protection des appâts ;
Mais pour maîtriser ces différents facteurs, il faut acquérir une gestuelle parfaite, à la fois technique et précise.
La majorité des pêcheurs utilise des cannes traditionnelles d’une longueur située entre 4.00m et 4.50m. La distance moyenne effectuée en action de pêche avec appâts se situe entre 70m et 120m, pour les non aguerris au Casting.
Pour ceux qui pratiquent le lancer, la distance réalisée en action de pêche se situe entre 100m et 150m et parfois plus pour certains, et cela sans forcer, bien sûr avec de l’entraînement et un matériel de pêche approprié.
Dans la gestuelle moderne nous allons pouvoir distinguer différents facteurs comme :
-L’amplitude: qui est en réalité le parcours de la canne et du plomb, avant la libération du fil.
-La puissance: non pas celle du pêcheur, mais la puissance fournie par le Blank lors de sa décompression.
-La vitesse: du plomb bien entendu, sera le facteur déterminant pour réaliser de la distance.
LE MATÉRIEL
Il faut des cannes qui puissent encaisser de fortes compressions du Blank, et aussi restituer toute la puissance pour réaliser de longs et puissants jets.
Les cannes à actions paraboliques, de pointes, les progressives, vous donneront de très bons résultats. (Mes préférences vont sur les deux dernières actions)
Plus les cannes seront raides et dures, moins elles vous pardonneront vos défauts.
https://www.sunset-fishing.com/categorie-produit/surf-casting/cannes-surfcasting-sunset/
LA DISTANCE
Avec une amplitude d’environ 225 degrés, contre les 135 ° du lancer précédent, il n’y a pas photo !!! Les 120 mètres en pêche peuvent être facilement atteint, voire plus, selon le diamètre des fils utilisés.
Le tout sans forcer, car la technique prime sur la force physique. Le plomb posé permet d’atteindre de grandes distances, car son amplitude permet de charger le Blank de la canne (plus de 240m pour les meilleurs) en compétition de casting.
Ici, la puissance de la canne peut s’exprimer. La vitesse du plomb est aussi accrue, ce qui entraîne des performances supérieures si on le compare au lancer précédent. La fourchette de distance en pêche varie de 120 à 150 mètres, ce qui donne une prospection du plus du double, comparé au lancer précédent.
LES MONTAGES
La bannière change, on passe de 1,50m à 2,00m, voir 2.50 m pour ceux qui maîtrisent la gestuelle.
Cela permet une ouverture pour augmenter la diversification de longueur des montages. 1,00m de plus au maximum, ce qui procure une multitude de variantes supplémentaires sur les longueurs et type de montages, qui aident à la prospection, et à la pêche.
La longueur des empiles peut varier à l’infini, toutes sortes des variantes peuvent être réalisées.
PROTECTION DES APPÂTS
Le plomb posé est beaucoup moins agressif pour les appâts en général que le lancer à la belge. Ceci est dû à la longueur de la bannière, et à la très grande progressivité de la gestuelle. De 100 à 120 mètres il n’est pas nécessaire d’utiliser d’accroche-appâts, sauf au-delà des 120 mètres si l’on veut conserver une bonne présentation pour les appâts fragiles.
EN CONCLUSION
On peut s’apercevoir que le plomb posé est une base pour la diversification des montages, du à la longueur de la bannière, un passage obligé pour accéder aux grandes distances, la genèse pour pratiquer le pendulaire.
En deux mots, il est difficilement incontournable pour la pêche de bord en général.
Quelques petits conseils techniques pour débuter:
Le positionnement des pieds pour un droitier.
Le pied droit est parallèle à la mer, le pied gauche a 45°. Le poids du corps sur la jambe droite.
Les bras plutôt écartés pour optimisé la puissance.
La direction du regard
La parabole doit être de 45° pour optimiser les distances.
Le corps doit bouger dans l’ordre suivant :
-Le bassin commence sa rotation.
-Le buste doit suivre.
-Les épaules puis les bras pour le fameux « tirer pousser ».
-Enfin le blocage « net » de la canne, est primordial pour pouvoir restituer toute la compression du Blank.
Dans une prochain post, je rentrerai dans le détail, pour donner à tous ceux qui veulent acquérir de bonnes bases, toutes les astuces pour maîtriser correctement le lancé Sud-Africain.